Le marché du paiement européen en 2021 : une année de consolidation
Alexander von Schirmeister, DG Europe du pionnier européen du FinTech SumUp, voit les tendances suivantes dans le domaine FinTech pour 2021 :
Nouvelles fermetures des agences bancaires en Suisse et en Europe
L'argent liquide perd de son importance
Le code QR gagne du terrain
L'identification par le biais de l'identification faciale en augmentation
Un afflux important de données et de technologies et d'intelligence artificielle (IA)
Les quatre tendances majeures de la FinTech en 2021
La FinTech tirera naturellement profit de l’hyper croissance du digital pour satisfaire des consommateurs de plus en plus exigeants en matière d’innovation produits.
La pression législative en faveur du paiement par carte bancaire ou mobile va s'accroître, à l’instar de l'Italie. 2021 verra le déclin des agences bancaires dans les petites villes d'Europe et l’émergence d’une plus grande variété de solutions de paiement mobile alternatives comme le code QR.
Le secteur va se consolider par le biais d’acquisitions de FinTechs ou de fusions et générer des acteurs régionaux plus importants. Les acteurs traditionnels compléteront ainsi leur portefeuille d’offres innovantes.
Le secteur continuera également à restructurer ses offres du fait des regroupements. Jusqu’à présent, les FinTechs se cantonnaient, avec succès, à développer, sur des catégories de produits dites étroites (prêts, comptes courants, paiements, etc.), des gammes élargies de services financiers par rapport aux banques traditionnelles. Les clients vont certainement rechercher des solutions de guichet unique avec une tarification claire et transparente et les FinTechs, qui auront atteint une taille critique, suivront la tendance inverse du regroupement (en élargissant leurs catégories de produits) afin de générer des revenus plus importants.
Vers l’émergence de nouvelles méthodes de paiement
Il est encore difficile de savoir si 2020 est finalement l'année où le code QR s'est généralisé en Europe, pour suivre la tendance asiatique. Mais la pandémie a accéléré sans aucun doute l’adoption du sans contact et 2021 verra l’émergence d'autres tendances de paiement NFC (paiement par montres et bagues, etc.)
Le “Request to pay” (service de messagerie standardisé, qui a vocation à être intégré aux infrastructures de paiement), technologie naissante mais prometteuse, pourrait stimuler de nouvelles méthodes de paiement, principalement dans le domaine du e-commerce. Enfin, l'identification faciale, ainsi que Apple Pay et Google Pay poursuivront leur rapide pénétration.
Le rôle de la technologie, du machine learning et de l'IA dans les services financiers en 2021
Ces technologies seront davantage utilisées en interne plus que pour les consommateurs (évaluation des risques, notation de crédit, etc.).
L’impact du digital sur les compétences et le domaine du paiement en général
Il sera intéressant d’observer comment se manifeste la combinaison des nouvelles tendances numériques au lendemain de la pandémie. Dans le contexte de la précarité de l’emploi, la “gig economy” (économie des plateformes) et le travail à la demande vont continuer à croître.
Les secteurs de la livraison, de la logistique sont porteurs, les consommateurs faisant de plus en plus appel à l’e-commerce. Il faut espérer que cela profitera non seulement aux très grands acteurs mondiaux, mais aussi aux commerces locaux qui apprendront à s'adapter à ce nouveau mode de vie.
Soutenir les petites entreprises au-delà de la crise actuelle
L’objectif de SumUp est de continuer à soutenir les petits commerçants et d’innover grâce à de nouveaux produits adaptés et compétitifs s’appuyant sur les solutions développées tout au long de 2020, telles que les paiements mobiles, les solutions d’e-commerce ou les produits de facturation.
Nous avons bénéficié du fait que les gens veulent payer sans argent liquide et que la demande de terminaux de paiement a connu une croissance supérieure à la moyenne dans de nombreux domaines. En Suisse, SumUp a vendu trois fois plus de terminaux en 2020 qu'en 2019, rien que dans le secteur de l'alimentation et de l'épicerie.